Visages copiés-collés : ce que les réseaux font à notre image
On ne citera pas de noms. Ce n’est pas la question. Mais il faut bien le dire : les visages changent. Toutes les filles cools finissent par se ressembler.
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les filles cools que je suivais il y a cinq ou six ans ne se ressemblent plus du tout. Littéralement. Leurs visages ont changé. Ce ne sont pas juste des rides qui se lissent ou des filtres bien sentis. Ce sont des pommettes plus saillantes, des lèvres charnues, des mâchoires mieux définies, des nez plus fins. Ce n’est pas criard, ce n’est pas raté. C’est au contraire très bien fait. Tellement bien fait que ça donne envie.
“MAKEOVER MADNESS" par Steven MeiselVogue Italia, Juillet 2005
Mais envie de quoi ? De s’aimer ? Ou de se ressembler toutes un peu plus ?
On pourrait appeler ça l’effet Ratajkowski. Ou l’effet bonne clinique à Dubaï qu’on ne nomme jamais. Car l’une des caractéristiques les plus pernicieuses de cette métamorphose généralisée, c’est qu’elle est silencieuse. Pas de new face reveal, pas de before/after. Juste une évolution feutrée, progressive, comme un filtre permanent que seules les plus attentives repèrent.
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